Une terre inconnue.

 Une terre inconnue

 

            Pendant la guerre du Maroc contre la Somalie, des bateaux allèrent attaquer la Somalie. Malheureusement un bateau explosa. Tous les membres de l'équipage moururent sauf un homme qui s'appelait Williams. Celui-ci avait sauté juste à temps avant l'explosion.

            Il se retrouva au milieu de la mer froide dans la nuit sombre et inquiétante. Il nageait désespérément de toutes ses forces pour trouver un bateau ou une terre mais ses muscles lâchèrent et il finit par s'évanouir. Petit à petit, il coulait. Brusquement, quelque chose ou quelqu'un le remonta à la surface de l'eau et le posa sur le sable douillet.

            Le lendemain, il se réveilla sur une plage déserte. Quand il eut repris connaissance, il se posa des questions : où était-il ? Comment était-il arrivé là ? Pourquoi était-il toujours en vie ? Toutes ces questions se tramaient dans sa tête. Mais il devait se trouver à manger car il avait une faim de loup. Alors, il alla explorer l'île.

            C'était un endroit magnifique, l'île était couverte de verdure, les arbres étaient tous d'une hauteur inquiétante. Les fleurs brillaient dans les rayons du soleil mais sentaient la moisissure. Quelque chose était étrange, il n'avait pas rencontré le moindre être vivant mais pourtant il se sentait épié.

            C'était sûrement le fruit de son imagination qui le faisait halluciner car il n'avait ni mangé ni bu depuis la veille.

            Il marcha pendant des heures sous le soleil brûlant. Épuisé, il s'assit sur un rocher qui était étrange. Il avait la forme d'un siège, comme s'il avait été taillé. La face supérieure était marquée de signes. Mais il était tellement fatigué qu'il ne s'en aperçut même pas. Au moment même où il s'assit, une troupe d'hommes tous de petite taille apparut, très en colère. Leurs visages avaient une expression de fureur et de rage. Ils ne portaient que quelques feuilles accrochées par une liane autour de la taille. Leurs corps étaient recouverts de signes, les mêmes que sur le rocher. Ils pointaient tous leurs armes sur lui. Pris de panique, il essaya de s'enfuir. Malheureusement, ces petits hommes coururent très vite, ils le rattrapèrent.

            Ces petits hommes l'emmenèrent dans leur village. Il n'était pas comme ceux que l'on rencontre habituellement, il était perché dans les arbres, les maisons n'avaient pas de toit, sans doute il ne pleuvait jamais ici. Mais revenons au pauvre Williams. Les petits hommes l'attachèrent à un arbre. Celui qui semblait être le chef s'avança vers lui. Son visage était creux et répugnant. On avait l'impression qu'il s'était battu contre un monstre. Le chef essaya de lui demander comment il s'appelait. Il comprit et lui répondit :

« - Moi m'appeler Williams Rousseaux et vous ? En le montrant du doigt pour qu'il comprenne.

- Moi être chef Abakoum et Olosia, en montrant le peuple.

            Le chef essaya de lui expliquer par des dessins sur la terre molle qu'il devait subir un châtiment car il s'était assis sur le trône du Dieu. Malheureusement, il comprit tout. Il ne voulait pas mourir mais il se dit qu'il n'avait aucune chance. Alors, pour retarder son exécution il essaya de lui demander qu'on lui accorde une chance de s'exprimer avant de mourir. Le chef comprit. Il alla regrouper le conseil.

            Celui-ci se réunit dans une grande cabane, qui était perchée aussi dans les arbres. Le conseil dura plusieurs heures. Pendant ce temps-là, Williams avait faim et très soif. Il tentait de faire comprendre qu'il voulait manger mais personne ne l'écouta.

            Enfin, le chef Abakoum arriva. Il avait très peur de ce qu'il lui dirait. Mais quand il eut appris que le chef acceptait, une lueur d'espoir s'éveilla en lui. Alors il se concentra sur ce qu'il pourrait lui raconter et qui le convaincrait.

            Abakoum le détacha et il commença à dessiner sa vie : il était un guerrier depuis qu'il avait 18 ans car il y avait la guerre de la Somalie contre le Maroc et il était du côté du Maroc. Son bateau avait explosé alors qu'il voulait accoster en Somalie. Après, il lui raconta comment il était arrivé ici. Quand il eut fini de raconter, il commença à pleurer. Ses larmes roulaient sur ses joues. Il le supplia à genou de le laisser en vie. Il n'arrêtait pas de répéter qu'il ne voulait jamais offenser le Dieu, qu'il ne recommencerait plus et qu'il ferait tout ce qu'ils voudraient. Le chef semblait comprendre car il pleurait lui aussi.

            Finalement, Abakoum décida de le laisser en vie. Ils devinrent même de très bons amis et il faisait parti de la tribu.

            Tous les matins, il allait sur la plus grande falaise où l'on apercevait la mer d'un bleu éclatant. Il y faisait un feu pour voir si un bateau passerait. Ce jour là, après quelques mois d'emprisonnement sur l'île, il aperçut un bateau. Fou de joie, il courut jusqu'au bateau et les matelots l’acceptèrent à bord. Mais il ne voulait pas abandonner sa nouvelle famille. Alors il alla les chercher pour leur dire adieu. Après ce moment, il retourna chez lui en bateau. La guerre était finie, il pouvait retrouver sa famille et avoir une belle vie.

            Longtemps après, il se souvenait encore de ses multiples aventures.

                                                                                             Emilie.