Matt est un collégien comme les autres, sauf qu’il est orphelin
et qu’il vit seul.
Il a treize ans. Il est brun et a des yeux orange.
Son nom de famille est Truer.
Il habite Londres, en Angleterre.
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C’était un jour splendide ; les rayons du soleil illuminaient la cour de récréation du collège.
Matt arrivait à peine que son ami Tom courrait vers lui pour lui parler :
« Tu ne devineras jamais ! Ton père annoncé disparu par la police est vivant ! Ils ont reçu des messages radios de détresse dans les environs d’Hawaï ! D’après leurs renseignements, ce serait bien lui !
-Non ! Impossible !, s’exclama Matt, on m’avait laissé entendre qu’il était mort, lors d’un attentat en avion qui le menait justement à Hawaï !
-Et bien, c’est faux !, enchaîna Tom, et figure-toi que mes parents nous proposent d’aller à Hawaï, que tous les deux !
On en profitera pour chercher ton père.
Ca te dit ?
-Peut-on partir dès demain ? Tes parents pourraient-ils tout arranger pour demain ?, s’excita alors Matt.
-Je pense que ce ne serait pas un problème. Je viendrais te chercher à
onze heure, d’accord ?
-Bien, donc à demain ! Et encore merci ! »
Les parents de Tom sont milliardaires.
Du coup, chaque année, ils organisent des voyages toujours extraordinaires.
Le lendemain, Tom vint le chercher, comme promis, à onze heures.
Il se trouvait à l’arrière d’une splendide Ferrari. Le chauffeur inquiéta Matt, le mit mal à l’aise. Il était gigantesque, ses cheveux étaient blonds, il portait des lunettes de soleil d’un noir si profond que l’on ne voyait pas ses yeux.
Il possédait un pistolet et des oreillettes.
Quand ils arrivèrent à l’aéroport, ils furent immédiatement dirigés vers un somptueux jet privé. Matt n’avait jamais pensé pouvoir rentrer dans un de ces avions. Tom se sentait déjà comme chez lui. Ils s’assirent sur un sofa et le repas de midi fut immédiatement servi.
A la fin du repas, l’avion décollait. Ils reçurent de violentes secousses puis l’avion se stabilisa. Après avoir lu des mangas et des livres, ils commencèrent à s’ennuyer. Au bout de deux heures, ils commençaient à apercevoir les premières îles d’Hawaï. La célèbre mer de corail s’étendait sous leurs yeux. Elle était scintillante, d’un bleu ciel.
C’est alors que ça se passa. Une panne de carburant, fuel ou kérosène. L’avion plongea. Très vite, la mer et les îles se rapprochaient, mais les pilotes étaient des professionnels de l’aviation.
Ils redressèrent d’un coup. Les deux adolescents s’affolaient.
Les hôtesses de l’air durent les calmer. L’avion s’écrasa sur le sable.
Il poursuivait sa route en écrasant la moitié des palmiers qui se trouvaient là.
Lorsqu’il s’arrêta enfin, tout le monde à bord fut soulagé.
Le pilote leur expliqua qu’ils étaient à peine à une demi-heure d’Hawaï. Un homme arrivait en direction de l’avion, en courant.
Lorsqu’il se trouva auprès d’eux, Matt trouvait qu’il avait le visage familier.
Il avait l’air furieux et s’écria :
« Oh, la, la, la ! C’est quoi ce bazar ? Nom de Diou ! Mais vous êtes malades, timbrés, fous,… ! Fichtre ! Il faut aller vous réparer le cerveau, hein ! Bandes de… !
-Hum, désolé monsieur, on a pris le virage un peu trop à gauche, s’excusa le copilote.
-Eh bien ça se voit ! Imbéciles ! Vous avez-pas le permis de l’aviation ?
Moi, quand j’étais jeune, j’étais un beau gars, fort, et ça, c’est moi qui vous le dis ! J’étais un homme qui savait tout faire !
Y COMPRIS LES VIRAGES !!!!
-Ah, je suis content pour vous monsieur, se moqua le copilote.
-Qu’est-ce qu’il y a ? Tu cherches la baston ?, s’énerva l’homme.
-Non, non, monsieur, s’interposa Tom, nous sommes venus pour chercher le père de mon ami.
-Ah ! J’ai tout compris ! Je pense que je vais pouvoir vous aider.
Je connais cette île comme ma poche.
Bon, je m’appelle John Truer. Je suis arrivé ici voilà trois ans !
J’ai été victime d’un attentat en avion, et je suis me suis trouvé là.»
Matt et Tom se regardèrent.
Pendant qu’il terminait de raconter sa vie, Tom et Matt ne dirent pas un mot. L’un et l’autre savait à quoi l’autre pensait.
L’homme était le père de Matt. Tous les deux se retirèrent.
A la fin du récit, Matt voulut parler à l’homme :
« Monsieur, je m’appelle Matt. Matt Truer. Mon père s’appelait John.
Il a été annoncé disparu par la police lors d’un attentat qui le menait lui aussi à Hawaï.
Vous êtes mon père, j’en suis sûr…
… Oui, c’est vrai. »
D’un même coup, le père et le fils s’enlacèrent, fous de joie.
La fin de la journée se termina à coups de hache. Le pilote venait d’avoir une idée géniale. Il voulait remplacer le kérosène par du lait de coco ! Alors ils pourraient repartir sans crainte !
Du coup, il fallait couper le plus d’arbres possible en ligne droite pour pouvoir décoller. Lorsque ce fut terminé, trois jours plus tard, le père de Matt alla chercher ses affaires. Ils dirent tous adieu à l’île qui avait accepté de leur offrir du lait de coco, du gibier, des fruits et même le droit de couper de ses arbres pour pouvoir décoller.
Alors ils embarquèrent tous à bord du jet privé. L’avion commença à rouler, de plus en plus vite, puis décolla.
Ils avaient réussi !
Ils arrivèrent à Hawaï trente minutes après.
Mais là-bas, un homme dont on ne peut pas oublier le visage les attendait. Le chauffeur de la Ferrari.
Lorsque Matt sortit de l’avion, soulagé d’être dans une ville, un coup de feu, puis deux, puis trois retentirent.
Une balle atteignit Matt en plein épaule, une autre dans les hublots du jet
Et la dernière dans le cœur du pilote.
Il mourut sur le champ. L’assassin était difficilement maîtrisé.
Alors, on put entendre des sanglots, venant des passagers de l’avion.
Les yeux du pilote étaient vitreux.
L’assassin allait être mis en prison.
Le « chauffeur » était emprisonné voilà maintenant cinq ans et Tom et Matt apprirent par le journal qu’il venait de s’échapper.
Mais bon, ça, c’est un autre récit.
Et bien sûr, longtemps après, Matt se souvenait encore de ses multiples aventures.
Alexandre