Quand j’atteignis l’île à la nage, je m’effondrai sur le sable. La chaleur était si forte qu’elle me brûlait la peau. Le sel accumulé sur mon corps pendant le naufrage, pénétrait dans mes plaies. Les minutes qui suivirent parurent interminables, et, peu à peu, je me laissai emporter dans un profond sommeil.
A mon réveil, le soleil orange pareil à du feu avait rejoint l’eau comme pour y plonger quelques heure plus tard. Je me levai et rejoignais l’eau bleue turquoise. Elle était tiède et je fermai les yeux pour comprendre… « N’était-ce pas un rêve ? »
Ce rêve cessa immédiatement quand une averse éclata, le tonnerre gronda, des éclairs zébrèrent le ciel pendant que des nuages noirs comme l’obscurité s’amoncelaient. L’air se refroidissait, les branches des palmiers craquaient et j’eus peur que ce jour sois le dernier de ma vie.
Je cherchai à m’abriter sous de la végétation dont les ombres devenaient de plus en plus menaçantes. Les seuls habits que je portais ; un short, un débardeur et un chapeau, étaient trempés, ils étaient lourds.
Mes cheveux bouclés s’agitaient sur mon visage, toutes les goutes d’eau s’accumulaient dans ma barbe de trois jours et mes yeux ne savaient pas où donner de la tête.
Je trouvais refuge près d’un davidia involucrata. Et, quand je pris le temps de me calmer, une question me revint à l’esprit ; Pourquoi étais-je seul ? Où étaient mes compagnons ? Je me convainquis alors de leur mort. Je frottais mes mains pour tenter de me réchauffer, mais rien n’y faisait ; j’étais frigorifié.
De longues heures s’écoulèrent et le soleil apparut enfin. Je rejoignis la plage en espérant y trouver de l’aide. Seulement, rien ni personne ne m’y attendait. Je dus me faire à l’idée que cette étrange île était maintenant ma maison !
Longtemps après je me souvenais encore de mes multiples aventures sur cette île.
Célia