Perdu au pôle sud.

Daniel était à deux pas de la mort, le froid lui rongeait les os. Il se souvint et regretta sa petite maison, en Italie.

Une jour auparavant, une personne était venue chez lui et lui avait dit : « Bonjour, voulez- vous partir en voyage au pôle Sud ? Si vous êtes d’accord, appelez au 08 53 35 27 98 ». Puis il alla à la maison suivante où il dit la même chose. Daniel avait souvent rêvé d’aller au pôle Sud et, dans la minute qui suivit, il appela le numéro annoncé. Le personnage qui décrocha lui dit : « Si vous voulez aller au pôle Sud, cela vous coûtera 500 euros ; l’avion part dans cinq heures ». Daniel paya et commença à faire ses valises. Cinq heures après, il était dans l’avion qui décollait. Le contrôleur vérifiait les billets. Il regarda sa carde d’identité et son billet et il dit : « Vous vous appelez Daniel ? ». Etonné, Daniel fit oui de la tête.

Une heure avant l’atterrissage, alors que Daniel regardait le paysage, un lapin s’échappa d’une cage et commença à courir partout dans l’avion. Par mégarde, une hôtesse appuya sur le bouton d’éjection du siège de Daniel en voulant attraper le lapin. Il tomba en parachute et atterrit par chance, dans la neige sans se blesser.

Il n’en pouvait plus de marcher. Un terrible froid allait le glacer. A quoi bon résister ? Tout à coup, Daniel hurla en tombant dans une énorme crevasse. Il s’évanouit sous le choc. Quelques heures après, il se réveilla étonné d’être encore vivant. Il vit un trou à dix mètres de haut et il comprit qu’il était tombé de là-haut. Daniel se demanda pourquoi il n’était pas blessé. Il se rendit compte qu’il avait atterri sur une sorte de nid douillet. Soulagé mais inquiet de ne pas savoir qui dormait dans ce nid, Daniel alla droit devant lui pour trouver une sortie.

La faim le tenaillait et il avait de plus en plus soif. Mais il résista. Au moment où il allait tomber de fatigue, il vit un lac souterrain. Il puisa ses dernières forces pour arriver au lac. Il était limpide et Daniel but tellement qu’il eut impression qu’il allait exploser. Mais il avait toujours faim. Cependant, il n’y avait plus de problème car habituellement, dans un lac il y avait des poissons. Il en chercha et en trouva. Les poissons étaient magnifiques : ils avaientune tête dorée et un rouge flamboyant sur leurs corps. Leurs nageoires paraissaient vert pomme. Daniel en attrapa un et le mangea. Le poisson avait un goût délicieux. Il se baigna mais le sol semblait piquant et il plongea pour voir ce qu’il lui faisait mal. Il n’en crut pas ses yeux. Il remonta à la surface puis replongea. Il y en avait partout. Il alla à l’autre bout du lac. Il y en avait encore. Il en prit un pour l’examiner de plus près. « Oui, c’était vraiment du diamant, ces choses brillantes et piquantes ». Il y en avait pour énormément d’argent. Daniel était riche mais il était coincé dans cette grotte. C’est alors qu’il eut l’idée de faire, avec tous ces diamants, une montagne pour parvenir au bord du trou mais, il se dit, découragé que d’ici-là, il se passerait au moins un an. C’est à ce moment-là qu’un oiseau gigantesque se posa sur le nid où il avait atterrit. L’oiseau était étincelant, bleu comme l’un des diamants le plus bleu du monde, avec des ailes jaunes semblables à un éclair. Il avait un bec en émeraude. Ses yeux rouges feu nous pourraient nous faire croire qu’en le regardant, on brûlerait…

Daniel se dit : « Si j’arrive à dompter cet oiseau, je remonterais à la surface sur son dos, je pourrais voler jusqu’à chez moi et je serais riche. » Il se demandait comment l’apprivoiser mais avant même qu’il ait le temps de réfléchir, l’oiseau extraordinaire le saisit, le jeta dans son nid et essaya de le manger. Daniel prit un bâton et frappa le volatile avec. Comme prévu, l’oiseau commença à décoller. Daniel s’agrippa à ses pattes. Il remonta à la surface. A cet instant, Daniel sauta dans la neige et prit ses jambes à son cou. Par miracle, l’oiseau le laissa tranquille et retourna, paisiblement, dans sa caverne. Dans le brouillard épais, Daniel aperçut des bâtiments. Il était sauvé.

Il entra dans une des maisons et les hommes qui y habitaient le questionnèrent puis, avec pitié, le nourrirent.

Dès qu’il le put, Daniel rentra chez lui.

C’était la dernière fois qu’il prit l’avion de sa vie...

 

         Théophile