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Oliver et l'île merveilleuse

    Oliver était jeune, avait les yeux bleus comme le ciel d'été clair et azuré, des cheveux noirs comme la nuit profonde et terrifiante, un visage fin comme la lune brillante et inquiétante à la fois. Il était issu d'une famille de commerçants.

   Ce jour-là, il emmenait une cargaison de marchandises en Inde par le biais de la mer. Il naviguait doucement sur les flots quand, soudain, il aperçut au loin un énorme nuage noir. Ce genre de nuage à vous faire couler et à noyer une flotte entière en quelques secondes. Il en avertit tout de suite le commandant et ils se mirent à préparer le bateau afin de traverser cette effroyable tempête. L'équipage et notre héros se placèrent chacun à leurs postes, puis tout commença. Les flots se déchaînèrent, un cyclone approcha, puis tout devint calme, tout devint silencieux.

   Oliver se réveilla seul sur une plage de sable fin. A côté de lui, la mer azurée. Au milieu de cette île aux allures paradisiaques se tenait une forêt claire et organisée pleine d'une végétation luxuriante et d'une faune incroyable. Mais au centre de cette forêt se tenait une haute montagne sombre et semi cachée derrière des nuages, une montagne aux airs terrifiants.

   Le malheureux naufragé décida de partir à l'exploration de la forêt. Au bout de trois quarts d'heure, il vit alors un lieu parfait, un locus amoenus, aucun homme n'avait déjà eu la chance de voir un tel spectacle : dans une clairière une cascade à l'eau pure et limpide se jetait dans un creux de la roche lisse et légèrement incurvée. Parfait pour se baigner. Autour, de grands palmiers semblaient essayer d'attraper le ciel de leurs grandes et larges feuilles. Au pied de ces géants de petits buissons avaient l'air d'être faits pour pousser là.

   L'aventurier se dit que cet endroit serait parfait pour installer un campement. Dès le lendemain et jusqu'au cinquième jour, il coupa, tailla, installa, construisit une petite cabane en haut d'un de ces palmiers qui, après réflexion, étaient des cocotiers car au sommet des noix de coco poussaient. Ce qui arrangea bien notre aventurier car cela lui fournissait de la nourriture à profusion. Il goûta l'eau, elle était pure comme du cristal et ni trop froide ni trop chaude : en un mot parfaite.

   Il vécut ainsi pendant trois mois jusqu'à ce qu'un jour il décide d'aller visiter la montagne.

   Il fit des réserves, se construisit un sac avec des feuilles de cocotiers. Puis partit pour cet énorme rocher semblable à une épée pointée vers le ciel. En chemin il se sentit observé, voyait des ombres, sentait une présence. Ce roc lui semblait être l'enfer en deux mots un locus horibilis.

Puis au détour d'un chemin il vit une bête énorme qui ressemblait vaguement à un mélange entre le Minotaure et la Méduse, au regard pétrifiant.

   Cette bête aux allures antiques était de dos et elle cherchait quelque chose ou quelqu'un. Notre intrépide héros n'osa plus faire de gestes et resta immobile. La chose partit soudain vers le sommet de la montagne. Oliver prit son courage à deux mains et suivit prudemment la bête. La montée était rude et pentue mais le courageux naufragé la gravit sans rechigner.

   Arrivé au sommet, il vit une grande vasque contenant un liquide rougeoyant qui dégageait une telle chaleur que même le feu lui parut être froid en comparaison. Notre futé héros ne tarda pas à comprendre : ce liquide était de la lave et cette montagne était un volcan. Un volcan, voilà qui rendait encore plus terrifiante cette montagne.

   Mais la monstrueuse créature tira vite Oliver de ses songes, elle venait de le sentir. Heureusement l'insulaire se souvint de vieilles légendes contées par sa mère. Il évita donc le regard de la bête qui, en s'approchant de lui, glissa et tomba dans la lave en lui agrippant la cheville. Il parvint à se libérer et à s'agripper à un pic rocheux. Le plus dur fut de se hisser vers l'extérieur mais ce fut une tâche facile pour Oliver.

   Du haut du volcan il aperçut un bateau. Quelqu'un avait prévenu les secours. Longtemps après, Oliver se souvenait encore de ses multiples aventures.

Nicolas P.