Un soir, j'avais décidé de prendre l'air sur la plage de Manakouma. Ce soir-là, la mer n'était pas comme les autres jours. Elle était plus violente et il n'y avait aucun promeneur. Je m'approchai de l'eau, et je fis quelques pas, puis, soudainement, je fus emportée loin de la plage. Au moment où j’ouvris mes yeux, j'étais sur une île au milieu de nulle part. Je regardais autour de moi, mais ce lieu me paraissait inconnu. Plusieurs arbres se dessinaient, chargés de fruits rouges qui me donnaient une faim de loup. J'entendais des bruits d'animaux, je crus d'abord à des singes puis, je me retournai et je regardai à droite, à gauche mais il n'y avait personne.
Tout à coup un homme sortit de je ne sais où, commença à ramasser des fruits pour les déguster, celui-ci était plutôt grand, mince, avec un teint rosé. Cet homme était vêtu d'un bas gris et d'un tee-shirt abîmé. Je courus à sa rencontre, lui demander de l'aide :
« Bonjour, excusez-moi mais où suis-je ?
- Sur l'île de Binoco... Que faites-vous ici, jeune fille ?
- Et bien hier soir, en me promenant sur la plage de Manakouma, je fus emportée par le courant et quand je me suis réveillée j’étais là, perdue au milieu de nulle part...
- Viens, suis moi je vais t'emmener au village... »
J'étais méfiante, mais il était mon seul espoir de m'en sortir. Je le suivis, pendant tout le long du trajet, il me fit part des choses étranges qui se passaient chaque nuit, sur cette île. Je fus inquiète par les révélations qu'il m’annonça : chaque soir des habitants disparaissaient. Arrivée au village, je fus agréablement accueillie. Ils me donnèrent de quoi me rafraîchir et m'offrirent un lieu de séjour pour me reposer quelques instants. J'y allai, je m'endormis. Le lendemain, à mon réveil le village était vide : seule une dame très âgée était là et me fit signe de venir. Je m'approchai vers elle, puis elle me fit part des horribles choses qui s'étaient passées : Tous les habitants ont disparu. Elle me donna un coquillage porte-bonheur puis m’emmena au rivage où un bateau plein de provisions m'attendait. Je la remerciai et partis. Au bout de deux jours j'arrivais enfin chez moi, heureuse de retrouver les miens.
Longtemps après en regardant ce coquillage, je me souvenais encore de ces multiples aventures.
Duygu