Le voyage . . .

Le voyage . . .

 

15ème siècle au Japon

     J'étais dans la plus fière Takkeido de mon pays, le vent rugissait dans les voiles en faisant trembler les trois mats qu'il nous restait et la cale fuyait. J'étais sur le pont et j'eus juste le temps d'entendre « vague droit devant», et une lame déferlante balaya le pont m'emportant moi et mes compagnons ...

 

     Je me réveillai avec un horrible mal de crâne. Takeshi et Kiba, deux de mes compagnons qui étaient allongés prés de moi se relevaient. Péniblement, nous marchâmes un bon moment avant de nous endormir dans un tas de ruines dispersées sur toute l'île avec l'horrible impression d'être épiés. Je me réveillai ligoté de la tête aux pieds avec un horrible mal aux fesses. Des cannibales s'apprêtaient à nous découper en morceaux. Ma corde n'étant pas solide, je réussis à m'échapper discrètement mais mes compagnons furent découpés en tranches sous mes yeux. Cette vision d'horreur m'inspira un nouveau sentiment : la terreur.

     Je m'enfuis en pleurs. Des larmes de peur dégoulinant sur mes joues, je n'avais plus qu'une idée en tête : FUIR.

     Tout d'abord, j'entrepris de me construire un abri fiable et inaccessible. Les conditions de vie étaient insoutenables.

     Je m'étais construit un frêle abri et je ne pouvais en descendre que la nuit, les cannibales ayant repris leur chasse à l'homme dont j'étais le gibier. Mais, par chance, il se mit à pleuvoir et les cannibales durent abandonner leur traque sanglante et je pus descendre de mon abri. J'entrepris d'abord de me promener mais après m'être fait attaquer par un boa constrictor j'étais très prudent et plus question de promenades en forêt tropicale, j'allai plutôt sur la plage continuer mon projet de radeau que j'avais commencé il y a trois mois et j'essayai de le mettre à flots quand j'entendis des cris : les cannibales revenaient! Je dus me dépêcher de mettre mon radeau à l'eau, j'étais sauvé, je voguais mais par prudence, je jetai un coup d’œil derrière moi, et zut, ces mangeurs de chair fraîche me poursuivaient en pirogue. Je dus ramer toute la nuit à un rythme homérique pour leur échapper. Mon voyage en mer dura six mois, six mois à me nourrir de fruits de mer, de crustacés et de poisson. Quand j'arrivai enfin sur une terre inconnue, de joie je m'évanouis. Quand je me réveillai, des hommes à la peau bronzée et avec des plumes sur la tête étaient penchés sur moi "ougada bagodé nounouma wabouti touméa " et des tonnes d'autres mots bizarres me furent criés. Je sens que mon périple n'est pas terminé....

 

A SUIVRE......

                 Julien