La seule chose dont je souviens à propos de cette énorme tempête, qui s’était abattue sur mes compagnons et moi, c'est qu'elle était si forte qu'elle renversa le navire. Puis je crus que tout était fini, mais je me réveillai sur une île au bord de l'eau.
L’île mystérieuse avait une grande plage, avec une belle étendue de sable. Elle était déserte et très sombre ! Il faisait mi-jour et mi-nuit et au loin, je vis une lueur de lumière. Je ne savais pas si j'étais tombé aux Enfers ou au Paradis, la lueur me fit penser à un ange qui me surveillait, comme si j’étais dans une file d'attente et que j'attendais mon tour. Alors je m'endormis.
Le matin, à l'aube, je me remettais de ce qui s’était passé. Je n’étais pas aux Enfers mais bien sur une île déserte. Puis, je me levai et des vertiges me malmenèrent jusqu'au sol. Je me relevai et regardai pour voir si je n’étais pas blessé : j’avais quelques égratignures mais sans gravité.
Je partis à la recherche de nourriture et d'un abri. La journée passa et je fis une cabane, du feu et je trouvai enfin de la nourriture. Tout à coup, je m'endormis à cause de la fatigue et la chaleur.
Un peu plus tard, une grosse voix me parla, je ne savais pas si c'était dans mon rêve ou dans la réalité. Alors surpris, je me réveillai et trouvai un homme étrange.
Il n'était pas quelqu'un d'ordinaire «la grosse voix» avait une silhouette mince mais à la fois énorme, la fatigue devait me jouer des tours. Je me pincai, l'étrange personne me regarda avec ses yeux bleux. Il me faisait penser à un clown qui regardait un petit garçon qui pleurait avec ses yeux globuleux qui devaient faire rire. Il avait aussi un gros nez avec des petites narines. A ce moment, je me trouvai sur le sol. Soudainement, il se tourna et courut vers la mer ; ses longs cheveux bruns bouclés flottaient dans les airs, l'homme me demanda de le suivre dans l'eau, alors je pris mes précautions et marcha puis nagea vers lui.
Il m'emmena sur l'autre côté de l'île à la nage, ce fut éprouvant. Heureusement, après un moment qui me parut interminable nous y arrivâmes. Etrange était le surnom que je lui avait donné car il n'avait pas de nom et il semblait d'accord avec ce surnom. Nous allions dans une vieille ville, mais il ne restait plus personne comme si c'était une ville fantôme. Etrange me fit comprendre avec des signes qu'il vivait là avant avec sa famille, mais les sauvages avaient tout détruit sur leur passage et comme la tempête était arrivée, ils étaient partis. Il me fit signe de venir dans «le saloon», puis vers le bar. Etrange me demanda de m'assoir sur une chaise en attendant qu'il revienne.
On aurait dit que l'on était dans une ville fantôme du Far-West, il y avait tous les clichés possibles de cette ville fantôme : l'abreuvoir devant le saloon, le piano dans le coin de la salle, le chapeau de cowboy sur le bar, les panneaux en bois perçés par les balles des pistolets. Je m'approchai du piano et trouvai une lettre qui disait : «Nous sommes tous partis car des sauvages nous ont tout pris. Et des tempêtes allaient arriver. Alors nous sommes partis en sécurité !!! » Je ne lus pas la suite, mais j'en savais assez pour comprendre que quelque chose s'était passé.
Etrange revint et me demanda, avec des signes si l'on pouvait partir car les lieux le rendaient triste. Alors nous continuâmes notre chemin, je me trouvai dans un passage souterrain, j'étais tombé, alors Etrange me suivit. Nous avançâmes jusqu'à l'entrée d'une grotte datant de la préhistoire. On pouvait encore apercevoir de la peau de bêtes et des ossements d'hommes, et à côte de ceci, un fuseau de fourrure était enroulé.
Nous avançâmes au bout de la grotte et nous découvrîmes une autre caverne. Celle-ci était remplie de vases antiques et de fresques de Dieux grecs ou romains. Quelques personnages comme Zeus, Héra, peut être Apollon dans quelques tableaux. Puis, nous nous trouvâmes dans d'autres cavernes mais chacune représentait une époque : il y avait le Moyen-âge, l'Epoque moderne... Chaque grotte avait ses objets associés à son époque, tous différents les uns des autres.
Puis nous traversâmes toutes les cavernes jusqu'à un souterrain qui me paraissait famillier, au bout de celui-ci, il y avait des escaliers. Je passai en premier et Etrange me suivait avec peur. Au bout, se dressait un univers qui me paraissait très loin mais que je connaissais très bien. Etrange me regarda et me montra un panneau qui disait : «Bienvenue chez ROBINSON CRUSOE» . C'était chez moi, alors je me pinçai pour vérifier si c'était un rêve, puis je redescendis dans la cave mais plus de traces des cavernes. Alors les jours passèrent, et Etrange était toujours avec moi, nous étions chez nous. Maintenant, même s'il ne connaissait pas avant cet endroit : la vie avait repris son cours et je me souviendrai longtemps avec Etrange de cette surprenante et mouvementée mais belle aventure. Et surtout, j'avais trouvé un ami, une compagnie !
Alexina