Je sautai du bateau et rejoignis à la nage une île. Je m’effondrai sur le sable chaud. La fatigue me
gagnait. Peu à peu je m’éveillai. Je ne savais combien de temps j’avais dormi. Le soleil indiquait midi.
Je m’aperçus que je n’étais plus mouillée. Je m’arrangeai pour me créer une tenue adéquate pour ne
pas avoir trop chaud.
Je me rendis compte après de la beauté de l’île. Elle me rappelait vaguement un rêve que j’avais fait
lorsque j’étais enfant. Le sable était d’un blanc éclatant, les palmiers longeaient la mer qui elle était
d’un bleu oasis magnifique et limpide, des bébés tortues sortaient de terres, de gigantesques
montagnes se dressaient au loin, des coquillages étaient posés un peu partout sur le sables, et la forêt,
d’un vert à couper le souffle, s’étendait à perte de vue. Tout cela étaient exactement comme dans mon
rêve, mais il fallait que je me prépare à la longue vie que j’allais devoir mener.
Je partis explorer les alentours à l’aube pour être de retour avant la nuit. J’avais décidé commencer
par suivre un sentier entouré de strelitzias et d’hibiscus rosasinensis. Il m’avait intrigué car les cailloux
qui l’ornaient brillaient de mille feux. En m’approchant je remarquais quand réalité, ce que j’avais pris
pour des cailloux n’était d’autre que des diamants. Je voulue en prendre un, le plus beau, mais quelqu’un
interrompis mon geste. Ou plutôt une voix, une voix familière.
« Comment as-tu pu trouver et voir ce sentier ?!? Seuls les gens d’ici peuvent le voir, me dit la voix.
-Il faut croire que j’en fais partie, lui répondis-je. »
Après avoir entendu cela, la personne à qui appartenait la voix sortie de son coin d’ombre. Il avait
beaucoup grandi depuis la dernière fois.
« Pet…Peter, dis-je sous l’effet de la surprise.
- Oui c’est moi, et qui es-tu ? Attends je vais essayer de deviner. Si tu es déjà venue cela veut dire que
je t’ai déjà vu. Les yeux verts, les cheveux blonds à reflets roux, le bouche fine et toute rose…Mais oui !
Serais-tu Wendy ?!?!
- Exact, je suis de retour. Le capitaine Crochet et son équipage m’ont enlevé à mon arrivée. Avant que j’ai
pu faire quoi que ce soit je me retrouvais dans leur prison. Mais j’ai réussi à m’enfuir grâce à Clochette. Elle
m’a apporté les clefs du cachot.
- Je savais qu’un jour Clochette t’apprécierait. Elle aurait dû me prévenir de ton enlèvement, j’aurais pu punir
Crochet en faisant manger sa main restante au crocodile. »
Peter avait été un ami très fidèle lorsqu’il nous avait amenés moi et mes frères au Pays Imaginaire. Il
m’avait fait rencontrer les Enfants Perdus, les sirènes, les indiens et des fées. Il nous avait aussi sauvés
des mains des pirates. Cela avait été une aventure extraordinaire. Mais là, ce n’était plus le même Peter que
j’avais jadis connu. Ses traits c’était durcis, ses longues boucles brune avaient laissé place à des cheveux
courts et raides. Il avait grandis, il faisait au moins deux têtes de plus que moi, lui qui n’avait jamais voulus
grandir. Seule la couleur de ses yeux n’avait pas changé, ils étaient toujours marrons comme les écorces des
arbres de la forêt.
« Je pensais que tu serais encore un enfant quand je reviendrais, mais je constate que j’avais tort. Pourquoi
avoir changé d’avis ?, le questionnai-je.
- J’ai changé d’avis car les Enfants Perdus avaient besoin d’une personne adulte pour les protéger. Bon
maintenant que tu es là, je t’emmène à la maison. »
Il me versa de sa poudre magique pour que je puisse voler comme lui. Cela faisait longtemps que je n’avais
pas pratiqué.
Quand nous fûmes arrivés, la cabane était sans dessus-dessous. Peter accourut pour appeler les
enfants mais personne ne répondit. Un mot était posé sur la seule table encore debout, il l’ouvrit avec
stupeur. Dessus y était écrit :
« Cher Peter,
Nous avons, enfin, trouvé ton repère grâce à Clochette. Comme tu n’y était point, nous dûmes nous
résoudre à prendre autre chose. Comme les enfants étaient là sans défense, ils dormaient, nous nous
sommes dit voilà une opportunité de remplir nos cachots, puisque cette nuit ils ont été vidés par ta chère
amie Clochette. Dedans y séjournais Wendy. Elle est déjà, peut-être, en ta compagnie. Je te conseille de
nous la rendre en échange des enfants.
Très amicalement Le Capitaine Crochet. »
Peter fut pris d’une telle rage qu’il fracassa la table sur le sol et m’accusa de l’enlèvement des Enfants
Perdus. Je compris qu’il ne pensait pas ce qu’il disait mais je préférais partir pour ne le blesser encore plus.
Je me rendis donc chez le capitaine Crochet pour faire l’échange. Le capitaine était très heureux car
si je venais cela voulait dire qu’il y avait Peter aussi. Mais il se trompait, j’étais seule.
« Alors, on a décidé de se rendre Wendy ?, ironisa-t-il.
- Oui car Peter a décrété que c’était ma faute l’enlèvement des enfants, répondis-je sur le même ton. »
Crochet ne put rien faire car Peter était déjà là et poussa le capitaine à l’eau. J’en profitai pour libérer
les enfants et les mettre en sécurité.
Peter était arrivé à la fin des pirates, quand il vint me voir pour s’excuser.
« Pardonne moi, je ne pensais pas ce que je disais.
- Je le savais, lui répondis-je avec douceur.
- Tu m’as manqué Wendy.
- Toi aussi Peter. »
Il me donna un baiser et les enfants firent ‘’BEURK’’ tous en chœur et se cachèrent les yeux avec les mains.
Et voyez-vous, longtemps après, je m’en souviens encore. Il faut dire que je n’ai pas vieilli. Ma maison est
là-bas maintenant. Dans le Pays Imaginaire …
Apolline