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Le Naufrage

       Depuis trois jours, nous étions à bord de notre navire lorsque des secousses répétées commencèrent à nous inquiéter. Au bout de la dixième, nous vîmes des planches de bois à la mer. Notre navire s’enfonça dans les flots et aussitôt, nous sautâmes dans les chaloupes. L’embarcation où je me tenais se renversa sous une immense vague.

         Quand je me réveillai, j’étais allongé sur du sable loin de l’épave, où plutôt d’une partie de l’épave de notre navire. Je ne vis personne à mes alentours car, à la lisière de la forêt, la végétation était dense. Je commençai à me fabriquer quelques outils avec des planches éparpillées sur la plage puis me fabriquai un abri pour passer la nuit.

          Le lendemain, je partis à l’exploration de l’île. Une fois sous les immenses palmiers et autres arbres imposants, des bruits inquiétants atteignirent mes oreilles sans pour autant m’effrayer. Ces bruits furent remplacés par le terrible son d’un tambour me cassant ainsi les oreilles. Quand je me rapprochai de la source de ce concert, j’aperçus un village indigène perché dans les arbres. Une cage, remplie de prisonniers, était accrochée à l’arbre le plus imposant de la forêt sur lequel était appuyée la structure du village.

          Je retournai à mon campement devant lequel était posté .quelqu’un. Je lui demandai son nom tout en me passant la main sur le menton où je découvris une barbe courte. Il me fit savoir qu’il se nommait John et qu’il était arrivé sur l’île comme moi. Soudain je me rappelai qu’il était à bord du même navire que moi. Un homme grand et fort comme moi avec de bonnes manières. Une longue aventure nous attendait.

          Nous retournâmes à l’emplacement du village indigène où nous ne vîmes plus rien. Les sauvages avaient dû déménager les lieux car l’énorme arbre était bien là. Soudain, un animal passa devant nous dans les hautes herbes vertes et grasses. Nous eûmes de la chance quand les indigènes passèrent devant nous à la poursuite de l’animal. La nuit venue, nous rentrâmes à notre abri qui s’était effondré. Mon compagnon eût alors l’idée de construire un radeau pour s’enfuir.

           Une fois le radeau achevé, nous allâmes à bord. Une bourrasque de vent nous emmena au large. Notre espoir de survie s’amplifia, un navire arrivait à notre droite. Nous montâmes à bord et l’équipage nous montra des cabines libres pour que l’on puisse se reposer. Longtemps après, je me souvenais de mes multiples aventures.

       Lucas