Le treize mars 1762, des matelots embarquèrent pour un voyage au Canada. Ils avancèrent jusqu'à leurs postes de navigation, levèrent l'ancre et s'en allèrent. Ils quittaient leurs familles, leurs enfants, pour partir pendant au moins six mois de voyage. Ils étaient très émus et très excités mais ne savaient pas encore ce qui les attendait au tournant d'une des îles très proche du Pôle Nord ...
Le lendemain matin, les matelots et leur capitaine prirent place dans la cale du bateau pour discuter de leurs projets de voyage. Ce fut très compliqué : L'un voulait passer par le Brésil, l'autre par le Pôle Nord... Mais ils arrivèrent à se décider pour un voyage qui passe par le Brésil et par le Pôle Nord pour enfin aller au Canada. Ainsi tout le monde alla se coucher car le lendemain, une grande journée les attendait.
Dès l'aube, l'alarme du bateau retentit, tous les matelots allèrent sur le pont et virent le capitaine s'affoler. Ils lui demandèrent ce qui se passait et le capitaine dût leur expliquer. Pendant ce temps-là, le pont semblait lugubre et inquiétant, presque autant que le ciel et l'eau qui étaient très foncés, quasiment noirs. On distinguait à peine l'eau du ciel et cette ambiance avait quelque chose d'inquiétant : Elle était effrayante. On aurait dit une tempête nocturne.
«Je me suis assoupi un petit moment!» dit le capitaine, «je n'aurais pas du, regardez : le bateau est en train de couler».
«Mais pourquoi?» le questionna l'un des matelots. «Je n'en sais rien! Il faudrait que quelqu'un accepte d'aller voir ce qui ce passe sous la coque du bateau». Un matelot se proposa et il enfila aussitôt une combinaison de plongée : L'eau était glacée! Elle était exactement à -1°! Le matelot prit des bouteilles et un masque, puis il plongea. Il alla voir en-dessous de la coque du bateau, il se dirigea ensuite vers le centre et enfin, il termina par l'arrière. C'est à ce moment-là qu'il constata les dégâts: L'hélice gauche du bateau avait entamé un morceau de coque suite à un iceberg qui s'y était introduit. Il y avait un petit trou qui avait grandi et grandi si bien que l'eau avait pénétré dans toute la partie gauche du bateau et elle était arrivée jusqu'aux chambres des matelots. Le plongeur s'empressa de remonter et d'expliquer la situation au capitaine et à ses camarades de bord. Le capitaine arrêta donc le moteur et partit chercher des canots de sauvetage. Les matelots ramèrent sans s’arrêter jusqu'à apercevoir au loin une terre : c'était le Canada.
Il y avait de grands sapins et un ciel merveilleusement bleu. Des hommes coupaient du bois, d'autres récoltaient du sirop dans de grands érables majestueux et des enfants s'amusaient avec de la neige incroyablement poudreuse. Les matelots étaient émerveillés et stupéfiés. Quand leur capitaine leur annonça qu'ils resteraient sûrement deux semaines histoire de remettre le bateau à neuf, les matelots sautèrent de joie. «Cet endroit est vraiment magique!» dit un matelot. Des oiseaux chantaient et des élans broutaient paisiblement dans cet endroit paradisiaque.
Ils accostèrent enfin et terminèrent leur aventure ici : à leur destination finale. Le bateau était comme neuf pour un retour en France. Les matelots évitèrent le Pôle Nord et tout se passa bien. Tout est bien qui finit bien!
Les familles les retrouvèrent sains et saufs, ils étaient très heureux de leur voyage, mais ne leur racontèrent pas pour autant leur mésaventure...
Maylis