Je trouvais cela un peu anormal que tout l'équipage se réunisse dans la cale du bateau, à l'exception de moi et de trois de mes compagnons.
Il était tard, mais soudain le capitaine sortit de sa cabine et descendit sur le pont. C'était un homme mince avec une longue barbe noire comme les ténèbres, il avait un cache-œil lui aussi noir. Mais ce qui m'avait le plus surpris lors de mon arrivée, était qu'il avait une jambe et un bras en moins. Au moment même, il nous demanda : «Où sont les autres matelots?» Nous n'eûmes pas besoin de lui répondre, les futurs mutins sortirent de la cale. Il y en avait quinze. Soudain l'un d'eux rétorqua brutalement : «Il y en a marre de ce capitaine, il n'arrête pas nous donner des ordres tout le temps c'est trop difficile, fatiguant. Alors nous avons décidé de nous mutiner». Au même moment, un des matelots tira sur le capitaine. Il s'écroula par terre, sa veste noire maintenant maculée de sang le recouvrait salement. Après ce douloureux moment, un autre mutin fusilla un de mes trois compagnons, les autres sautèrent à l'eau et se firent fusiller à leur tour -c'était le guetteur qui avait tiré-. Moi aussi je sautai, mais, tout à coup, une énorme masse bleue arriva très vite. C'était une baleine. Elle avait quelque chose d'étrange. Des dents, elle avait d'énormes dents! Ce monstre m'avala d'un coup et me déposa brutalement sur une ile, déserte, sauvage où régnait le calme.
J'explorais seul cette immensité verte, avec mon coutelas, pistolet et un peu de poudre, quand j'entendis des cris d'agonie affreux puis, j'allais voir ce qui se passait en direction des cris. Je vis un renne à la truffe bleue telle la couleur de l'océan qui avait sans doute été empoisonné. Par pitié je l'achevai d'un coup de coutelas. Je pensais pouvoir manger cette viande de renne le soir même mais avant toute chose, il fallait que je trouve des matériaux pour me construire un abri où je passerai la nuit. Après avoir trouvé quelque branches et du feuillage, je construisis un abri assez grand, où je m'endormis très rapidement, telle une marmotte prête à hiberner .
Le lendemain matin, je mangeais un peu de viande de renne que j'avais fait rôtir sur le feu la veille, quand j'aperçus un serpent d'au moins 15 mètres de long. D'un coup, je sortis mon couteau de ma poche. Après un petit moment d'hésitation, je me jetai sur le serpent. Ce dernier me mordit la main qui gonfla aussitôt. Je lui plantai mon couteau dans l'abdomen tel un chasseur mais l'animal, où bien était-ce un suranimal, serra les dents autour de l'arme et la sortit lentement de son corps. Je n'étais pas au bout de mes peines, le serpent se jeta sur moi et me mordit la jambe. J’attrapai douloureusement mon pistolet, puis tirai dans la tête du serpent. Elle fut pulvérisée, je me servis de sa peau pour apporter une meilleure isolation à mon abri.
Après avoir ramassé mon couteau, je partis à la chasse. Je vis un lapin. M'approchant de lui en silence, je lui plantai mon couteau dans le dos, mais, au même moment, une flèche siffla au-dessus de ma tête et se planta dans un arbre à côté de moi. Il y avait un homme, avec un chapeau orné de plumes, sans doute d'oiseaux très rares. Ce dernier avait des tatouages un peu partout sur le corps. Il commença à me parler une langue totalement étrangère pour moi.
Soudain sa bouche se ferma, il courut vers moi et sortit de son dos un couteau avec un manche sculpté en forme de lion, mais d'un coup, l'indigène s'arrêta net, se retourna sur ses talons et il courut dans le sens inverse, comme s'il avait vu une chose de terrifiante. En effet, une panthère noire se dressait sur une branche au-dessus de ma tête.
La bête descendit de l'arbre avec une agilité sans pareille, elle grognait. Je compris tout de suite compris qu'elle voulait me dévorer. M'écartant doucement quand l'animal se jeta sur moi, j’esquivai le coup sans pour autant la blesser. Je courus en direction de la plage. Je vis un bateau, je l'appelais. Après un petit moment, la panthère retrouva ma trace mais, je vis non loin de la plage une chaloupe avec deux hommes à bord.
Je courus à pleine vitesse dans le sable fin et chaud vers cette chaloupe, quand je vis en me retournant la panthère noire. J'entendis un coup de feu, celle-ci s'écroula par terre en plein élan. Je grimpai dans la chaloupe et elle m'emmena au bateau où je passais la nuit, mais longtemps après je me souvenais encore de mes multiples aventures.
Baptiste