Lorsque j'étais dans l'avion en première classe, en train de manger mes crevettes avec un couteau, je fus séparé violemment de mon père, à cause d'un problème technique : la porte qui était à coté de moi, s'était ouverte. J'étais en train de faire une chute certainement mortelle. Je vis que je n'étais pas le seul à voler, d'autres passagers étaient autour de moi mais je n'ai vu mon père. L'avion disparut. Lorsque je vis l'océan pacifique, je plongeai dedans. J'étais perdu, ce fut l'une de mes dernières pensées avant que je perdes conscience sous la violence du choc.
Je me réveillai dans une grotte sous-marine oxygénée par des espèces de plantes qui m'étaient inconnues, et aussi des arbres qui ressemblent à ceux de la forêt amazonienne. Je vis un autre arbre qui portait des bananes ce qui me fit me rappeler que j'avais faim. J'essayai d'en prendre une ou deux car je n'avais mangé que trois crevettes, mais malgré mon gabarit, elles ne bougèrent pas. Je n'avais pas l'impression d'avoir déjà vu ces fruits dans un livre, mais bon, ils me donnèrent tout de même une grosse envie de les manger. Pendant que j'envisageai de prendre un coquillage pour m'en servir comme couteau, je vis un objet qui brillait dans l'eau. C'était mon couteau pour les crevettes. Je le pris avec d'autres coquillages coupants pour me défendre. Et je me coupai deux fruits, que je dégustai. Et cela me plut beaucoup. Je m'en coupai un autre pour avoir à manger plus tard.
Je me mis à avancer vers le fond de la grotte. « Rouare », qui est là ? Une sorte de reptile aux lourdes ailes d'acier. Ce n'était pas un dragon, mais peut-être son cousin ? En tous cas, il voulait me manger. Je pris mes jambes à mon cou, j'arrivai à mon point de départ, heureusement il ne courait pas très vite ou alors il savait que j'étais coincé. Je me mis plus de coquillages coupants sur mes habits puis je fis un tas de coquillages tranchants dans l'eau, j’étais prêt a le recevoir. Il arriva tout doucement mais sûrement. Il avait la salive qui pendait de sa bouche jusqu’au sol. Je n'attendis pas plus long temps, mes coquillages filèrent à toute vitesse, comme le tas. Il était trop lent, il ne pouvait pas esquiver mes tirs. Ça devait être un animal qui combat de face à face, à cause de la taille de ses griffes. Grâce à sa peau de reptile, les coquillages ne déchiraient pas plus que ça et ne s’enfonçaient pas bien. Et encore moins bien sur les ailes. Lorsque j'eus utilisé tout mon tas on aurait vraiment dit un porc-épic géant.
Avec mon couteau, je lui coupai les griffes, la peau et les ailes d'acier, je mis les ailes contre la paroi pour faire un abris, puis j’introduisis la viande ainsi que les griffes et la peau. Après, je recouvris mon tipi bizarre, qui était incrusté dans le mur, de feuilles des arbres qui m'entouraient pour le camoufler. Avec les feuilles qui me restaient, je fis du feu grâce aux coquillages qui faisaient aussi silex ! Et je fis cuire la viande, pendant ce temps, je construisais des ficelles avec la peau, ensuite j’attachai les griffes à mes bras. Je mangeai ma viande, et bus l’eau de l'Océan, et je dormis en ne pensant pas à ma famille perdue pour ne pas pleurer, mais à ce que j'allais faire demain pour survivre !
Je m'étais réveillé à cause d'un champignon fluorescent qui produisait de la lumière. Je pris un bout de bois encore enflammé, et, étrange ce bois, il était comme hier, l’écorce était froide comme un glaçon, et le bout arraché toujours aussi piquant alors qu'il était du côté du feu. Inconscient, je touchai une des flammes. Aie, je courus mettre mon doigt dans l'eau. Le feu s’était éteint dès que j'avais dit mon cri de douleur ! Il était vraiment étrange ce bois, je pris un autre bâton enflammé pour me défendre et je m’aventurai au fond de la grotte. Ouah ! La grotte s'agrandit brusquement, il y avait de la terre sous mes pieds, j'avais l'impression d’être dans la forêt amazonienne ! Des oiseaux jamais vus et toutes sortes d’animaux extraordinaires, ainsi que les plantes : certaines devaient atteindre cinquante mètre ! Tout était éclairé et chauffé par le pollen de fleur géante. Il y avait un gros sentier, bien large et aussi un petit sentier, peu épais. J'avais emprunté le petit sentier pour éviter de rencontrer de gros animaux puissants. J'apercevais des mouvements derrière un arbre, je quittai le sentier et me cachai derrière un buisson. Je passai la tête et je vis douze singes de un mètre de haut, très fins avec de longs bras et une queue, où à la place de la fourrure il y avait des sortes de coquillages de matières différentes et de couleur marron. Des jaguars noirs qui possèdaient six pattes puissantes aux longues griffes pointues étaient en train de se faire attaquer. Une avait l'air d’être enceinte.
Mince, un singe m'avait vu. Mon réflexe fut très rapide, je lançai un coquillage qui se planta dans son ventre, ça stoppa tous les singes, même ceux qui allaient attaquer les jaguars. Je n'eus pas le temps de me sauver, ils me regardaient tous. Au lieu de courir, je m’imposai, je lançai la plupart de mes coquillages, je ne ratai aucune cible : chaque coquillage déchirait la peau des ventres et restait planté profondément jusqu’au moment où l'un d'entre eux avait réussi à l'intercepter avec sa queue. J'en renvoyai un, et ce coup ci, ça ne rata pas, je l'eus. Bon, j'étais beaucoup moins content quand je vis le singe rouge qui était juste au-dessus de ma tête, en fait, c'était très simple, c'était juste le premier singe, mais, en deux fois plus gros, grand, puissant… Cette fois, je me mis à courir, je sautai d'une petite butte qui me conduisit à une descente raide, j'allais tomber dans une fleur géante où le pollen éclairait et chauffait, alors je me mis à la verticale et je lançai trois coquillages dessus le singe. Il les décala avec ses bras élastiques. Mais pendant qu'il m'en lançait un à son tour, il ne fit pas attention au dernier coquillage qui le percuta au torse. Au même instant, sien explosa l'attache en métal de ma ceinture comme aurait fait une balle de revolver, et s'enfonça dans mon corps.
Je tombai dans la fleur, mon sang coulait, j’allais certainement en mourir. J'étais bien au chaud dans la fleur en paix, j’avais tout pour mourir dans le bon confort, considérant la mort comme une dernière expérience, je me mis à dormir. Dans mon sommeil, je sentis des crocs puissants rentrer dans mon pull et m’entraîner quelque part. Serait-ce les jaguars en reconnaissance de leur avoir involontairement sauvé la vie, ou une bête affamée ? J'ouvris quelques secondes mes yeux, et je vis une femelle car elle avait l'air d’être enceinte, en tout cas, c'était un jaguar, je vis ses yeux briller avant que les miens ne se ferment.
Fin ?
Kostia