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Arthur et l'oiseau.

  Arthur et l'oiseau

        Cette histoire s’est passée il y a longtemps, ne la lisez pas si vous ne voulez pas qu'elle vous hante.

 

           Arthur s’échoua sur l’île. Épuisé, il ne se souvenait plus de rien, juste de l’eau. L’eau dans laquelle Arthur avait flotté pendant des jours était la Mer des Caraïbes.

          Après s’être reposé, il se leva, mais il ne vit pas la petite cabane dont il avait tant rêvé, malheureusement c'était une forêt humide et sombre qui se dressait devant lui.

Il s’y aventura mais au bout de quelques mètres, il remarqua d’étranges apparitions.

          De temps à autre, des branches lui tombaient dessus, des épines lui rentraient dans les pieds, il se dit que cette forêt cachait bien des secrets et qu’il ne devait pas s’y aventurer de nuit.

          Au moment où Arthur allait partir de ce mystérieux endroit, il rencontra un petit oiseau fébrile, cet oiseau avait des plumes blanches, mais leur couleur était devenue jaunâtre, ses ailes étaient imbibées de pétrole et son œil sanglant attirait tous les petits insectes qui lui mangeaient la peau.

Peiné de le voir ainsi, il le prit dans ses bras car il se dit qu'il ne tiendrait pas toute une nuit dans cette forêt sans se faire dévorer par des bêtes féroces.

Arrivé sur le sable doux, il utilisa le peu d’eau qui lui restait pour enlever le pétrole que l’oiseau avait sur les ailes. Après avoir fini de le nettoyer et de protéger son œil avec une feuille de bambou, ils s’endormirent l’un contre l’autre avec pour seule couverture, les derniers rayons du soleil.

          Le lendemain matin, Arthur ouvrit lentement ses paupières, l’oiseau était toujours là et un grand ciel bleu les accueillait.

A son grand étonnement il sentit que le bout de ses pieds était humide.

          Au fil des jours, il remarquait que le niveau d’eau montait mais il n’y prêta pas attention car la faim et la soif se faisaient ressentir, alors il prit son petit animal sur son épaule et partit.

          Au loin, il aperçut des bananiers, il s’emplit les poches de fruits. Même s’il n’avait pas trouvé d’autres eaux que celle de la mer, Arthur était content de sa trouvaille.

La journée passa. Le soir, au coucher, alors qu'il fermait les yeux, il repensa au niveau d'eau. Arthur trouvait qu'il avait encore monté.

          Au matin, l'angoisse le saisit, l'eau recouvrait désormais la moitié de l'île, il apercevait déjà au loin les ailerons des requins. Il y avait trop d'animaux dangereux dans la mer, Arthur n'avait plus qu'à espérer que le niveau d'eau stagne mais malheureusement ce n'était pas le cas.

L'oiseau et Arthur se réfugièrent dans un arbre. Arthur jura de ne pas abandonner son compagnon.

          Serré contre le cœur d'Arthur, l'oiseau se demandait se qu'il allait lui arriver.

L'eau montait rapidement, l'arbre allait être recouvert.

Les yeux d'Arthur brillaient, discrètement une larme coula le long de sa joue.

           Soudain, une idée lui monta à l'esprit, il prit l'oiseau et lui fit battre des ailes, l'oiseau pourrait s'envoler. Alors, à cet instant, les pieds d'Arthur furent mouillés, c'était la fin.

Il poussa l'oiseau à partir car il ne voulait pas qu'il meure.

          L'oiseau scruta Arthur pendant son vol, ses yeux reflétaient la tristesse, il disparut au loin. Arthur pleura, mais il se dit que grâce à lui l'oiseau pourrait vivre encore de nombreuse années, cette idée lui réchauffa le cœur.

          Un requin blanc lui attrapa le pied ce qui le fit tomber dans l'eau, je ne vous raconte pas la fin car elle n'est pas très belle à entendre, Arthur finira au fond de la Mer des caraïbes, grignoté jusqu'aux os par les poissons.

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