SOUVENIRS D’AVENTURES
Je me réveillai et mes paupières étaient lourdes. J’avais perdu tous mes repères. Je me souvenais vaguement de qui j’étais. Je m’appelais Jackie et j’étais arrivée là suite à un naufrage. Je me levai enfin, il fallait que je découvre l’île. Etait-il possible qu’il y ait d’autres survivants ? J’étais décidée à le découvrir. Je marchais vers le centre de l’île mais j’avais l’impression d’être épiée. La flore était étrange : les arbres étaient immenses et le calme qui régnait ne présageait rien de bon. Je continuai à marcher péniblement. J’avais soif et faim. C’est alors qu’un lac s’offrit à ma vue. Je m’assis au bord de l’eau et bus un peu. Il faisait très chaud et la nuit commençait à tomber. Je m’allongeais près d’un arbre et m’assoupis.
A mon réveil, je décidai d’agir. Je devais construire une cabane en attendant de trouver le moyen de quitter cette île. J’étais déjà en marche pour trouver du bois, quand soudain, j’eus l’idée de faire un feu. Si un bateau passait vers l’île et qu’il voyait la fumée, il viendrait peut-être me secourir. Je ramassai une conque qui se trouvait à mes pieds, et pour voir s’il y avait d’autres survivants, je décidai de souffler dedans. J’attendis un long moment mais personne ne répondit. Pourtant, derrière moi, j’entendais des bruits de respiration. Je me retournai et vis une bête féroce. Elle était hideuse avec ses yeux couleur sang et ses poils pleins de boue, sans parler de ses dents pointues comme des flèches. Je pris mes jambes à mon cou pour qu’elle ne puisse pas m’attraper. Mais un bruit très fort et étrange vint rompre cette course poursuite. En me retournant, je vis que le monstre avait disparu. Un sentiment de peur me parcourut. J’étais inquiète pour les jours à venir. Mais le plus important, était de faire une cabane et d’allumer un feu. Je me remis en route pour chercher du bois. Après que j’eus terminé de le ramasser, je construisis la cabane. Elle n’était pas très grande mais c’était déjà ça. Avec le reste du bois, je fis un feu.
Les jours passaient et se ressemblaient tous. Pourtant, un soir, surgit une tempête. La pluie avait éteint le feu et le vent violent avait détruit la cabane. J’étais désespérée.
Je n’avais aucune chance de survivre. Puis, un bruit, semblable à celui que j’avais entendu précédemment, résonna dans l’île. Il semblait se rapprocher de moi. Je me réfugiai derrière un arbre quand je vis la bête. Je repris alors ma course sans savoir où j’allais. Malheureusement, je me pris les pieds dans une grosse racine et trébuchais. Quand je me relevai, c’était trop tard. La bête féroce se tenait au-dessus de moi, la gueule grande ouverte. Mais je ne pouvais pas abandonner si tôt. Je continuai à courir jusqu’au bord de la plage. Le monstre me fixait de ses yeux rouges. J’étais terrifiée. Près de moi se trouvait un bâton au bout pointu. Je le pris et de toutes mes forces, le plantai dans le ventre de la bête. Elle hurla de douleur. Comme elle ne pouvait plus bouger, je m’enfuis en direction de ma cabane détruite. La pluie et le vent avaient cessé. Je pus donc rallumer le feu. A présent il fallait que j’élabore un plan, car je savais que la bête n’était pas morte. Je décidai donc de faire un arc. Cachée derrière un buisson, je l’attendais ! La première flèche l’atteignit à l’épaule. Mais la deuxième lui fut fatale. Exténuée, je m’allongeai sur la plage et m’endormis.
Le bruit d’un moteur me réveilla en sursaut. Alors que j’avais perdu tout espoir d’être secourue, je vis un bateau à l’horizon. Une fois qu’il fut accosté, l’équipage me fit monter à bord.
Longtemps après je me souvenais encore de mes multiples aventures.
Emilie G.