L’île sans retour.

 

L’île sans retour

Voici l’histoire que j’ai appelée l’île sans retour.

   Après un naufrage sur une plage inconnue, étourdi, je me réveillai. Je me relevai et j’essayai de me rappeler ce qu’il m’était arrivé.

   Je ne me souvenais que d’un énorme rocher que j’avais heurté. Rien d’autre ne parvint à ma mémoire. Paniqué, je fis le tour de l’île, le paysage était ravagé. Je pénétrai dans la forêt, le sol était boueux, les arbres en décomposition. Un peu plus loin, un lac d’une couleur verdâtre semblait contaminé par des végétaux. Je le contournai et entendis un craquement de branche derrière moi. Je me retournai, rien.

   Quelques minutes après, j’entendis un cri effrayant, j’observais les alentours et vis une bête féroce. Elle avait de longues dents pointues, des yeux rouges et des pattes d’une noirceur étrange. Elle avançait doucement de façon terrifiante. Je reculai jusqu'à ce que j’arrive à une voie sans issue. A droite, à gauche, aucun moyen de s’en sortir. J’attrapai un bâton et j’essayai de le faire reculer, rien à faire : il continuait à avancer tout en grondant.

   Je commençai à trembler, mon visage devenait de plus en plus pâle. J‘attrapai alors une liane et pris mon élan, je sautai au dessus de cette bête et m’enfuis en criant. Il courait encore derrière moi, je grimpai dans un arbre. Il m’observait d’en bas et finit par partir. Tout à coup, j’entendis un craquement, l’arbre penchait de plus en plus à droite, et tomba. Je perdis conscience.

A mon réveil, la nuit tombait sur l’île, je décidai de me chercher un coin pour me mettre à l’abri. Je vis une grotte qui me semblait inhabitée, alors je me glissai à l’intérieur et je m’endormis.

   Des cris de singes me réveillèrent dans la matinée. Affamé, avant de reprendre ma quête pour rentrer chez moi, je décidai de me chercher à manger, je marchai dans les ronces et fus intrigué par une lumière, pas à pas, je découvris deux singes qui s’amusaient avec mon vieux porte-clés. Ils me l’avaient sûrement volé pendant la nuit. Je continuai ma recherche de nourriture et trouvai enfin une noix de coco.

   Après avoir fini de la manger, je retournai sur la plage et je cherchai une solution pour rentrer chez moi. Tout à coup, je vis un navire passer devant l’île. Je secouai mes bras, criai … mais le bateau disparut. Il ne m’avait pas vu. Je me laissai tomber dans le sable sans espoir de rentrer chez moi.

   Une heure passant, je me souvenais de ma famille : je revoyais ma fille en train de jouer et ma femme en train de cuisiner, cela me rendait très triste, et je décidais de tout faire pour la retrouver. Je tournai en rond jusqu'à ce que j’eus trouvé une solution. « Il faut que je me construise un radeau », pensai-je. J’avais besoin de bambous, de feuilles et de troncs d’arbres (ceux-là n’étaient pas durs à trouver car il y en avait beaucoup). Deux jours passèrent, quand fut fini mon radeau. Je montai dessus et partis de cette île.

   A mi-chemin, j’avais oublié un petit détail, les requins. Ils me tournaient autour. Affolé je commençai à aller plus vite, rien à faire, ils me tournaient autour. Enfin, j’aperçus la côte, mais les requins commençaient à manger le bois de mon radeau. Heureusement, un bateau à moteur passa à côté de moi et les fit fuir. Arrivé sur terre, je ne voulais qu’une seul chose : dormir et manger.

 

                                                                                Fanny